A la quête du sabre, du blaireau et de la Pierre d’Alun

Alan Cox (développeur noyau linux)Un geek, dans l’imaginaire populaire, c’est barbu, plus ou moins, mais barbu (il y a un fond de vérité…). Il y a les barbus sans concession et donc sans rasoir (voir sans même une taille au ciseau et qui abominent Microsoft) et il y a les autres barbus plus modéré (qui peuvent même avoir installé Flash, voire un driver proprio…).

En fait, je fais partie de la seconde catégorie: moustache, bouc… donc il faut bien que je rase de temps en temps. Jusqu’à aujourd’hui, j’utilisais soit, à sec, mon bon vieux rasoir électrique 15 ans d’âge (lames comprises… no comment), soit un jetable avec de la mousse en bombe.

La fibre verte s’insinuant de plus en plus dans mon quotidien, je me mis à la recherche d’une alternative plus développement durable que du jetable. Google étant (encore un peu) mon ami, je tombe assez rapidement sur quelques blogs (Palsambleu et Sirtin) et site (coupechoux.com) intéressants qui finissent par me convaincre qu’un retour dans le temps serait peut-être mon futur.

Me voilà donc en quête d’un sabre, d’un blaireau et de la pierre d’Alun.

Petite explication pour les néophytes (dont je faisais partie il y a une semaine 😉 ):

  • le sabre, ou coupe-chou et un rasoir droit qui se replie dans son manche. Très, très, très coupant et sans aucune sécurité: le meilleur rasage au monde, à condition de maîtriser la bête;
  • le blaireau est une sorte de gros pinceau pour étaler et faire mousser le savon à raser (l’ancêtre de la mousse en bombe). Son nom vient de l’utilisation de véritable poils de blaireau !
  • la pierre d’Alun se passe humide sur le visage comme après rasage naturel: ça aide à cicatriser les coupures ( micro ou non) et les désinfecte, atténue le feu du rasage.

Au sabre je préfère quand même le rasoir de sûreté. Certes ils y a une lame à changer de temps en temps, mais c’est 100% de l’acier recyclable et j’espère aussi une moins grandes quantités de pansement et de points de suture.

A l’occasion d’un passage à Nancy, j’en parle à ma mère qui me sort le coupe-chou de mon arrière-grand-père ! Une pièce d’histoire et un symbole de développement durable (4 générations !)  mon douter… je vais voir avec un spécialiste, s’il est encore utilisable, je ferai l’effort. Pour l’anecdote, la lame de ce sabre est gravé du nom de s

on fabriquant: 62 les prévoyants de l’avenir.

Planète Rasage

Une petite recherche sur le net plus tard, je me retrouve chez Planète Rasage à Paris. C’est la dernière et magnifique boutique proposant des coupe-chou, en plus de services et produits se rapportant au rasage traditionnel.

Verdict: la lame du coupe-chou demande un bon affûtage mais le manche risque de casser très rapidement. Dommage, je ne vais pa

s risquer ce souvenir de famille pour mon rasage régulier.

Je craque donc pour un rasoir de sûreté Merkur de fabrication allemande, un blaireau Plisson en poils de blaireau véritable et 100% français fait-main, et quelques accessoires: savon à raser naturel Martin de Candre (fabrication artisanale française aussi), une pierre d’Alun (laboratoire OSMA français), un support et des lames de rechanges. L’addition est salée mais ça devrait me durer pas mal de temps et être économique en plus d’écologique sur le long terme. Je me dit en plus que tous ces produits plutôt luxueux ont été en France ou en Allemagne, ça limite les transports et on peut en dire ce qu’on veut mais les conditions de travail et vie n’ont rien à voir avec les usines d’Extrême-Orient.

Je relativise aussi: une paire de roller me coûte souvent moitié plus cher et me tient moins de temps…

Je vais donc me raser à l’ancienne juste après la publication de ce billet…


2 réflexions sur « A la quête du sabre, du blaireau et de la Pierre d’Alun »

  1. Ah ah, tu y vas pas de main morte quand t’achètes des trucs ;). On est presque copains de rasoir, j’ai aussi un Merkur mais pas le même modèle. Je l’ai acheté aussi chez Planète Rasage (je bossais à même pas 10min de la boutique avant), c’est vrai que c’est une très belle boutique mais les prix qui y sont pratiqués sont au dessus de la moyenne… Ta photo me fait penser qu’il faut que je m’offre un serviteur.
    Si je me souviens bien, ce savon coûte un bras et demi, perso je me fourni en Perfide Albion.
    Ah et concernant la pierre d’alun, c’est aussi un déo très efficace et qui a l’avantage de ne pas avoir d’odeur. Elle remplace donc avantageusement les déo en bombes. Ca fait belle lurette que je m’en sers tous les jours, testé et approuvé!
    Tu me montreras tout ça samedi, ça m’intéresse ;).

    1. Effectivement, j’ai un peu beaucoup craqué… mais sans de regrets, ma première expérience avec ces instruments fut très agréable. En plus, c’est aussi un investissement sur le long terme.
      Le savon coûte une main par rapport au blaireau. Quitte à craquer, autant le faire bien. Le seul truc sur lequel j’ai préféré ne pas trop explosé le budget, c’est le rasoir que je compte emmener en voyage. Il me fallait donc un instrument assez solide, sobre et sans trop de valeur.

Les commentaires sont fermés.