Tour et ascension du Puig Carlit

(Ce teste est repris du récit que j’ai écris sur le forum randonner-leger.org)

La ligne de train qui traverse l’Ariège entre Foix et La Tour de Carol est un vrai bonheur pour le randonneur sans voiture. Presque chaque gare dessert un ou plusieurs GR ou GRP. Ce n’est d’ailleurs pas ma première randonnée dans le secteur.

Arrivée à la gare de Porté-Puymorens, il y deux possibilités pour rejoindre le GRP qui démarre dans le village : une pas sympa (suivre la N20) et l’autre discrète mais plus rando : il faut aller au bout du quai qui se prolonge par dessus du torrent Carol et passer derrière le mur anti-congère. Là, une petite sente enherbée rejoint le GR7 une centaine de mètre plus loin.

Ensuite, une fois trouvées les marques du GR dans le village, c’est facile et bien marqué, sauf en un endroit : à la sortie du village au moment de quitter la route des lacs pour monter rejoindre le sentier en balcon le long au niveau de l’épingle de la N20, des éboulements ont un peu brouillé la piste… mais on s’y retrouve assez facilement. Ensuite, le sentier monte régulièrement vers le Lanoux en passant au-dessus des lacs el Passet et de Font Vive. Avant d’arriver au barrage du Lanoux, on peut aussi voire quelques entrée d’anciennes mines aujourd’hui abandonnées et inondées.

Après un courte pause pic-nic au pieds du barrage (plein de place pour bivouaquer wink ), j’ai repris mon chemin. La météo annonçait encore des orages pour l’après-midi et quelques cumulus devenaient déjà assez inquiétants, comme ce cumulus congestus avec pileus (nuage fin et aplati au sommet du nuage en chou-fleur, déjà traversant sur la photo) signe d’un convection puissante. Attention les orages!

Je continue donc mon chemin sous quelques gouttes de pluie jusqu’à la cabane de Rouzet, au bout du lac du Lanoux. J’y fait une petite pause. Je suis en avance, et je prend mon temps.
Au moment de partir vers le Col de la Grave, je me retourne et voit un énorme nuage bien noir à la base en train de déborder au-dessus du Puig de la Coma d’Or de l’autre côté du lac du Lanoux. Je décide temporiser, quitte à passer la nuit dans cette cabane.

Bien vu : trois averses intenses de pluie et de grêle se déversent sur un sol encore saturé par les orages de la veille. Ca ruisselle de partout! Le 2 groupes de randonneurs qui passe à la cabane pendant ce temps sont totalement rinçés, détrempés. Dans le second, un gars arrive même en short torse nu, une de ces copines en maillot de bain sous un poncho UL/jetable en plastique transparent. Pourtant, la température à chuter de 19 à 10~11°C. J’imagine qu’ils n’ont pas traîné dans la montées du col. Plus chanceux, j’ai profité d’un abri en dur et repart 2h plus tard alors que l’orage continue sa route vers l’Est.

Ciel couvert, fraîcheur, sol boueux… pas de quoi effrayer un lorrain et le reste du trajet jusqu’aux Bouillouses se passe bien. J’arrive vers 19h et tente ma chance pour une nuit à l’abri à l’auberge et au refuge du CAF. Bien vu, le refuge a quelques lit de libre suite à un désistement! Le repas est bon et copieux et le lit au sec malgré le nouvel orage qui s’abat sur la zone dans la soirée.

Au levé du jour, le ciel est totalement dégagé! Quel contraste par rapport à la veille! J’attaque donc l’ascension tranquille vers les lacs du Carlit avant d’arrivée au panneau qui prévient que la suite est « réservée à des randonneurs expérimentés » (dixit le panneau à la bifurcation). En effet, à moins de 2km du sommet, il reste encore près de 600m à grimper. Arg! il va falloir transpirer un peu. Le panorama au sommet vaut l’effort!

Les lacs du Lanoux sont aussi de toute beauté avec de nombreux sites potentiels de bivouac et de pêche. Par contre, leur accessibilité les rend très fréquentés. Il y a quand même quelques endroit plus calme, notamment en montant un peu vers le Carlit ou en prenant les chemins de traverse et autres itinéraires bis.
Du sommet, avant même midi, quelques nuages se font menaçant. En particulier de l’autre côté de la Cerdagne, en Espagne, les cumulus sont déjà bien gonflé et certains montent rapidement le long des pentes du Massif du Carlit. Bel exemple de soulèvement orographique appliqué en direct.

Je prend mon déjeuner tranquillement sur un rocher au milieu de l’Estany d’en Gombau accessible en sautant de pierres en pierres.

Le reste de la journée, je la passe à redescendre tranquillement vers les Bouillouses puis à suivre l’Angoustrine vers le village du même nom. Je m’arrête alors a proximité de la Chapelle Sant Marii d’en Vals. Bien que le site offre plein de commodité (banc et table de pic-nic, , cabane/abri avec un peu de vaisselle propre et chapelle pouvant aussi abriter d’un orage un régiment de randonneur, j’y suis seul.
J’installe mon tarp dans la pelouse, prend mon repas et bouquine en attendant la tombée de la nuit. Le ciel s’éclaircit suffisamment pour profiter d’une belle vue sur les étoiles filantes estivales, les Perséides.

Je décolle vers 8h. Alors que je descend vers le point bas de ce tour, il fait de plus en plus chaud et lourd. J’avais l’espoir que les sources chaud de Dorres seraient des bassins naturels ou des ruines romaines accessibles librement. En fait, il s’agit d’un petit espace thermal. Le tarif est modique, mais je passe mon chemin. Je me dis que je peux être rentré le soir même à la maison. Cette partie offre des horizons bien plus ouvert, sur la plaine de Cerdagne. On y croise plus de troupeaux, mais moins de monde qu’aux Bouillouses.

Après quelques courts morceaux de route et succession de montée/descentes, on attaque la dernière grande montée vers le Coll de l’Home Mort (Home avec un seul m d’après l’IGN). A midi, je suis déjà bien avancé et fait ma pause dans la côte vers 2000m plus au frais. J’en profite pour faire sécher mon tarp au soleil ainsi quelques affaires qui avaient pris un peu de rosée.

Quand j’arrive au col, je me rend compte que j’ai un peu moins 2h pour redescendre et avoir le bus pour Foix qui passe à 15h36 : ~7km et 600m de dénivelé négatif, ça semble jouable et j’allonge le pas. J’arrive juste un peu en avance pour le bus. Par contre, le robinet du cimetière était en pleine réparation (je pense qu’une demi-heure plus tard, c’était OK), dommage je devrais patienter pour étancher ma soif.

D’ailleurs ce bus SNCF, fut presque un taxi, vue le peu de monde qui l’emprunte. C’est dommage de ne pas profiter des TC en vacances, quand justement, on a le temps….

 

Tour et ascension du Carlit (trace GPX)