Gandhi – La voie de la non-violence

Très intéressant livre sur le parcours du Mahatma.

Je ne l’ai pas encore fini, mais deux passages ont particulièrement retenu mon attention hier soir. Ils sont encore tout à fait d’actualité du Net pour le premier et globale pour le second.

Dès la naissance de Indian Opinion1 je me rendis compte que le journalisme avait pour but unique de servir. La presse représente une puissance considérable; mais, de même qu’un fleuve déchaîné submerge des campagnes entières et ravage les récoltes, de même une plume sans contrôle ne peut que tout détruire. Si le contrôle vient de l’extérieur il est encore plus nocif que s’il n’y en avait pas. Pour être profitable il doit être exercé par celui-là même qui écrit. Si cette ligne de conduite est correcte, combien de journaux au monde résisteraient à ce critère de sélection? Mais tout d’abord, qui se chargerait de supprimer les feuilles inutiles? Et qui choisir comme juge? L’utile et l’inutile doivent aller de pair, tout comme le bien et le mal en général. C’est à l’homme qu’il reveint de choisir.

1: Journal que Gandhi avait lancé en Afrique du Sud.

Ce premier passage est tiré de An autobiography or the story of my experiments with Truth, par M. K. Gandhi dont les deux volumes sont paru en 1927 et 1939.

C’est à rapprocher des débats actuels sur le décret de mise en place de la « Commission nationale de déontologie des services de communication au public en ligne »…

Pour plus d’informations sur le sujet, je vous invite parcourir ces pages:

Voilà déjà de quoi faire réfléchir…

Le deuxième passage trouve aussi un triste écho dans l’actualité:

Mohandas Karamchan Gandhi

On ne fera jamais assez d’expériences et de sacrifices pour atteindre ce degré de parfaite harmonie avec la nature. Malheureusement, de nos jours, le courant va en sens contraire avec une force redoublée. On n’hésite plus à sacrifier une multitude d’autres vies pour entourer d’aises et de parures un corps qui n’est que périssable ou pour prolonger de quelques instants son existence éphémère. De cette manière, nous nous condamnons, corps et âme, à notre propre perte.

Ce deuxième passage est tiré du même ouvrage.

Que dire… il suffit de regarder l’état de notre environnement, le comportement des grandes firmes internationales comme celui des simples gens de plus en plus individualistes…

Je reparlerais sûrement de « La voie de la non-violence » (édité par Gallimard dans la collection Folio, traduction de l’anglais par Guy Vogelweith) une fois ma lecture finie.

Pour en savoir plus sur ce Grand Homme, je vous renvoie vers l’article de Wikipedia sur Mohandas Karamchan Gandhi.