Traversée de la Chartreuse

A l’occasion d’un déplacement en Savoie en octobre, j’ai profité d’être à proximité de Chambéry pour aller à la découverte du Massif de la Chartreuse.

L’itinéraire suivi n’est pas particulièrement originale et court de la gare de Chambéry à celle de Grenoble en suivant tout d’abord le GR96 (GR de Pays du Tour de Chartreuse), puis le GR9 à partir des Granges de Joigny.

La première journée fut chargée : 22,5 km et 2000 m de dénivelé positif (a priori mon record actuel de dénivelé) pour arriver à la cabane de l’Alpette sur le col du même nom, au pieds du Mont Granier.  Sur le chemin, la pointe de la Gorgeat à 1486m  d’altitude est le seul sommet de mon parcourt. Après une longue et pluvieuse matinée de grimpette goudronnée puis boueuse (je ne sais pas ce que je déteste le plus : le bitume ou la boue glissante), ce sommet fut le premier point de vue vraiment intéressant de la randonnée. Porte d’entrée dans le massif, il offre une vue sur la vallée de Chambéry et le massif des Bauges d’un côté, sur les montagnes à venir. C’est aussi au passage de ce sommet que le soleil a commencer à pointé son nez entre les nuages. La suite n’est que beau temps.

La cabane de l’Alpette est un bon choix de passage : beaucoup de place, plutôt en bon état et à proximité un point d’eau et de l’espace pour bivouaquer à l’abri du vent. En prime : la vue splendide sur le Mont Granier (en particulier au levé du soleil) et les rencontres comme souvent enrichissantes qu’on fait dans ces coins un peu à l’écart.

Le second jour m’a amené presque au pied d’un autre sommet important de la Chartreuse : Chamechaude. Sur ce tronçon, le GR9 est comme un collier de perles, chacune étant un nouveau paysage arrivant presque sans transition au passage d’un col ou à la sortie d’une forêt. On a le droit aux grandes plaines arides parsemées de lapiaz, de vues sur les villages en contrebas dans les vallées, aux falaises calcaires vertigineuses, aux sommets asymétriques qui offrent d’un côté une face verticale pour les grimpeurs et de l’autre une prairie un peu moins raide pour les amateurs de parapente (comme le Dôme de Bellefont ou la célèbre Dent de Crolle) aux trous et grottes typiques des formation calcaires… trop à décrire, je vous laisse regarder les photos.

Après une nuit de bivouac à proximité de la cabanes de l’Emeiras de dessus (cabane condamnée), j’ai poursuivi en une grosse demi-journée jusqu’à Grenoble. Cette matinée fut surtout éprouvante à cause des interminables descentes, d’abord de Chamechaude au Sappey-en-Chartreuse, puis du Fort Saint Eynard au Col de Vance et enfin du Mont Jalla à Grenoble via la Bastille. Heureusement, là où les pieds et les jambes souffrent, l’œil se régale. Du levé de soleil sur Chamechaude mais aussi le Vercors et Belledonne, le parcourt en crête sur le Mont Saint Eynard offre une vue dégagé sur tout le Grésivaudan et les Massifs du Vercors, de Belledonne, d’Allevard, des Grandes Rousses et même, plein Est, sur le Mont Blanc.

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