Championnat de France Marathon Roller 2011 à Pornichet

Je viens de retrouver ce récit de course dans mes brouillons, je le publie donc tel quel, enfin! Pour info, le championnat avait lieu les 26 et 27 mars. Je n’ai donc « que » 6 mois de retard…

Après Lille et son infâme revêtement à vous déchausser les dents, Pornichet, breton de cœur et de ciel !

Il s’agit donc d’un Championnat de France, donc une compétition de haut niveau au départ de laquelle j’ai tout juste ma place. Le défit et de taille! Je n’ai d’ailleurs pas fait suffisamment de course l’an dernier pour pouvoir participer à la première épreuve: le contre-la-montre. Par contre, le marathon était plus ouvert, mais encore de très bon niveau! Petit récit d’un week-end de compétition chargé.

Contre la montre: un podium pour Tonyo

Je n’y ai donc pas participer, mais cette mise en jambe fut pour les meilleurs l’occasion de parcourir une partie du circuit du lendemain et de rapporter quelques médailles.

Ainsi, Antoine Lesavre, notre champion du PUC Roller décroche le titre de vice-champion de France 2011 de la catégorie « Nationale Homme » sur 5000m avec un excellent temps de 8 min. 31s. Cela représente quand même une moyenne de plus de 35km/h. Après son passage, les coureurs suivant sont de sacré clients avec le potentiel pour faire aussi bien. Il restera virtuellement champion jusqu’au dernier patineur. Le suspens est à son comble lorsque ton annonce l’arrivée d’Erwan Lecorre, le champion en titre. Chacun PUCiste retiens son souffle en attendant le verdict du chrono: Erwan conserve son maillot tricolore avec 15s d’avance. Dommage, mais une telle avance ne laisse pas de place à des « si j’avais… » Sur cette distance, 15s est un écart très important et démontre une supériorité physique et technique. Il faut tout de même noté la très belle performance d’Antoine pour une toute première participation à un championnat.

D’autre résultats sont notable: Caroline Jean, présidente d’honneur (fondatrice) du PUC Roller et membre de l’ASTA (Nantes) monte sur la 2ème marche elle aussi. Dans la catégorie « Nationale Femme », elle est devancée de seulement 4/10e s par Léa Réguer-Petit.

Enfin, les plus rapides s’élancent: le chrono des « Elite Hommes » descendent de plus en plus bas jusqu’au seuil de 8 minutes, bientôt franchis puis explosé par le nouveau champion Yann Guyader avec un temps de 7 minutes 29s. A la vitesse moyenne de 40km/h, il montre à tous ces prétentions au niveau mondial.

Comme je n’ai pas l’intention d’annoncer tous les résultats, je vous conseille la lecture des articles de rollerenligne.com : FRANCE MARATHON : WEEK-END DE DOUBLÉS (inclus des photos et des liens vers d’autre albums et les résultats) ainsi que l’article sur le site du PUC Roller consacré à Antoine Lesavre.

Marathon: plus qu’humide

Cette course, je l’attendais. Après ma grosse déception à Lille, j’espère tourner le page en me faisant plaisir sur un circuit qui ne pouvait pas être pire dans tout les cas.

En effet, le parcourt de 3.8km est technique, physique et variés. On commence ainsi la course juste avant un virage très serré à gauche suivi d’une courte montée bien appuyée avant un passage assez peu roulant. La relance est difficile. Après, un virage très grattoneux, une très longue ligne droite roulante seulement interrompue par deux petits dos d’âne en mauvais états mais qu’on sent à peine avec la vitesse. Vitesse qui augmente avec la descente suivie d’une chicane à gauche assez technique: ça remonte avant de tourner à droite. De nouveau une ligne droite roulante avant de tourner encore. Un petit giratoire se passe tout droit sur le terre-plein et on fini sur une des rares portions vraiment mauvaises, dans un petit creux, le point bas du parcourt. Enfin, après le dernier virage, on se retrouve sur la très longue ligne droite de l’arrivée, d’autant plus longue qu’elle monte, monte et monte encore. Le revêtement est quasiment neuf et cette montée et un pur bonheur d’effort.

Bref, c’est un beau tracé digne de ce championnat. Cependant, le ciel le trouve encore un peu trop facile: c’est donc entre la pluie et la route glissante que se jouera le marathon.

Le départ est donné à l’heure. Je n’ai pas eu l’occasion de m’échauffer et part donc à froid. Le premier virage est vraiment délicat sur l’eau. Je reste debout mais déjà le peloton s’éloigne laissant dernière lui les malheureux qui ont chuté, les prudents qui ont trop ralentis (comme moi) et les largués qui n’ont pas assez accéléré (comme moi aussi). Bref, je roule brièvement avec plusieurs patineurs: certains plus rapides partirons au loin et d’autre que je laisserai derrière. La courses s’organise. Je roule un bon moment avec un certain Damien du ROCS qui gère bien mieux les virages que moi. Pendant 2 ou 3 tours, je suis obligé de relancer assez fort à chaque sortie de courbe pour recoller. Le manque d’échauffement et d’assurance sur sol mouillé se fait aussi beaucoup ressentir: j’ai les jambes raides et surtout les jambiers très crispés et douloureux. Mais rien à faire je ne lâche pas le morceau et serre les dents.

Finalement, je m’habitue au manque d’adhérence: les jambiers se détendent, les genoux se plient et la foulée s’allonge. Alors qu’on arrive au pied de la longue montée, je décide de prendre le relais, mais rapidement je me retrouve  seul. Apparemment, je viens de finir mon échauffement et mes chronos s’améliorent même un peu. Seul, je trouve mon propre rythme et les passages sur la ligne de départ se font avec une certaine constance. La côte ne me fait pas peur, question d’habitude et dans les virages, je n’ai pas la crainte de subir la chute de quelqu’un d’autres.

Et au bout de quelques tours, la course se termine. Lors de mes deux derniers passages, des patineurs commencent à se regrouper dernières l’arrivée. Je me suis fait doublé par les pelotons de tête et même deux fois par les premiers élites…

Dernière ligne droite, dernière montée: je donne tout ce qu’il me reste et Vlan ! une chute…. Je me suis emmêlé les pieds dans mon retour de patin. Erreur stupide due à la fatigue. Je me relève aussitôt, avec une simple égratignure, l’avantage de rouler sur une route glissante.

Mon GPS me donne un temps de 1h38min, c’est pas extraordinaire et me place à la fin du classement. Je m’estime tout de même satisfait car bien que mon entraînement laisse à désirer et que je n’était pas dans les meilleures conditions pour faire un chrono (pluie, course en solo, parcourt difficile), j’ai pris beaucoup de plaisir à rouler à Pornichet.

Petite déception quand même de voire que le chronomètre officiel a été arrêté une  minute avant mon arrivée. Le dernier tour n’est pas compté et je suis classé derrière plusieurs abandons et je ne suis pas le seul à avoir finis la course de cette façon! Dommage…